Manifeste

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Relier, c'est d'abord par là que ça passe, que ça bouge en nous. Relier les humain.es, relier les chemins, relier les écosystèmes, relier les représentations, les imaginaires, relier les plaines, les vallées, les marais, les forêts, les sommets, les torrents, les fleuves. Observer, admirer les liens de la vague et du rivage, de l'arbre et de la terre, du sel et du glacier.

​C'est avoir les pieds sur terre et cheminer en poète.

​Croiser, c'est aussi par là que ça nous bouge, que ça nous fait avancer. Et se déplacer. Pour lutter contre les cloisonnements, les fermetures, les idées reçues. Relier et croiser les vécus, nous qui venons de territoires différents, de cultures, de langues et de disciplines. Croiser c'est valoriser l'autre, dans ses savoirs, ses connaissances, ses valeurs. C'est défendre également les savoirs situés.

​Les questions de résilience, d'adaptation, de changement de paradigme (osons les grands mots) passent par là. Dans le temps long, malgré l'urgence. Dans la reliance et l'exiliance (A. Nouss), dans tout ce qui peut nous déplacer, pour aller vers.

​Découvrir, s'émerveiller, se rencontrer, se parler, apprendre de l'autre, des vécus, des pratiques, de ce qui attache et rattache au lieu, de ce qui doit être préservé, valorisé, défendu. Du local, ici, à côté de nous. Du global, là-bas, très loin. De l'ensemble du système Terre.

 

Parce que nous sommes relié.es, il nous faut transborder,

déborder et cheminer sur la crête des incertitudes.

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La plateforme arts et sciences TranSborder est hébergée par l'association Lasko, créée en 2011. Au sein de celle-ci, et depuis 4  ans, TranSborder conçoit et organise ateliers, conférences, recherches en arts-sciences, performances, expositions et films, en collaboration avec des artistes, gestionnaires, scientifiques, habitant.es des territoires, afin de transborder, développer des passerelles et promouvoir un dialogue entre société, arts et sciences.

Il s'agit de créer des espaces de réflexion commune, d'animer des débats et des concertation, de développer des réseaux d'appariement, des dynamiques de transformation et des complémentarités entre visions, approches, représentations et disciplines pour (re)penser ensemble un futur commun et vivable.

 

Les actions développées visent ainsi, à notre humble échelle, à réinventer de nouvelles modalités relationnelles qui interrogent nos pratiques, discours et relations aux communautés biotiques et à l'environnement par le biais du croisement des arts, des sciences, des vécus, alliant sensation et fonction.​

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